Ou pourquoi est-il devenu si compliqué de consommer
En 2025, il “faut” passer à l’électrique.
Sur le papier, j’y vais. 100%.
Dans la vraie vie, je cale. J’ai essayé la Model Y : voiture du futur, prix d’appel raisonnable, expérience convaincante.
Puis la dissonance. Difficile d’aligner un achat massif avec l’image d’Elon Musk, ses prises de position et l’ambiguïté de ses engagements.
Côté Europe, les familiales haut de gamme s’envolent vers les six chiffres.
Les Chinois, BYD et Xpeng, pour ne citer qu’eux, sont désormais plus au niveau que jamais et proposent un rapport techno/prix redoutable.
Mais confier l’un des derniers piliers industriels européens à des acteurs extra-continentaux, est-ce lucide ?
Les Japonais et les Coréens, solides et plus abordables, restent… loin.
Alors, que veut-on optimiser exactement ? Le bilan carbone ? La souveraineté ? La sécurité d’emploi en Europe ? Le budget familial ? Le prestige social ?
Toutes ces variables entrent en collision dans l’instant d’achat. Les injonctions s’additionnent, les arbitrages aussi.
Et au bout, un malaise : quoi que l’on choisisse, l’impression d’avoir fauté quelque part.
Le problème n’est pas seulement moral, il est systémique. L’Europe n’a pas pris assez tôt le virage de l’électrique. Les régulateurs n’ont pas su imposer des règles à la hauteur de notre dépendance technologique.
Résultat : le consommateur devient l’ultime régulateur, sommé de résoudre seul ce que l’industrie et la politique ont laissé filer.
Acheter devient un référendum permanent. Et chacun vote avec sa carte bleue… le nez pincé.
Au fond, qu’est-ce qui gêne ?
Le signal politique envoyé par l’achat ?
Le soutien (ou non) à notre base industrielle ?
L’alignement avec des valeurs de long terme ?
Ou, plus simplement, l’écart entre ce que l’on croit et ce que l’on peut payer ?
Ce dilemme dépasse l’auto.
Vêtements “propres” mais chers vs fast fashion accessible. Smartphones et vélos : innovation captivante mais chaînes d’approvisionnement opaques. Ameublement : circuits courts artisanal vs volume standardisé.
À chaque fois, la même friction entre idéal et possible.
Pensée inconfortable : si l’on exige des individus une pureté que nos systèmes ne permettent pas, on fabrique du cynisme.
L’injonction morale, sans infrastructure cohérente, devient un impôt psychologique. Or la vertu punitive est un mauvais moteur de transformation.
Piste de sortie plus adulte : expliciter ses critères d’achat, les hiérarchiser, accepter la transparence sur les renoncements et déplacer une part de l’exigence vers l’amont.
Écrire sa matrice personnelle : souveraineté, empreinte, coût total de possession, réparabilité, sécurité, plaisir. La pondérer.
Décider en conscience : choisir A, mais dire ce que l’on sacrifie de B et C.
Exiger des marques et des États des engagements mesurables et vérifiables : standards, traçabilité, réparabilité, garanties, fiscalité. Ne plus faire porter au consommateur la totalité du dilemme.
Reste l’ego et le regard des autres.
On sous-estime leur poids réel dans nos achats. Assumons-le aussi : on n’achète pas qu’un objet, on achète du statut, du récit, de la cohérence identitaire.
La bonne question devient : quel récit suis-je prêt à habiter sans me renier, et à quel coût ?
Je n’ai pas encore choisi ma voiture. J’ai choisi autre chose : ne plus déléguer ma conscience à des slogans. Clarifier mes critères, afficher mes contradictions, et demander des preuves.
Pas des promesses.
Dans un monde où tout le monde parle mais où plus personne ne s’écoute, elle bâtit des ponts.
Delphine Horvilleur a eu mille vies — médecine, journalisme au Proche-Orient — avant de devenir l’une des rares femmes rabbins en France.
Son moteur : remettre du dialogue là où il n’y a plus que du bruit.
Dans cet épisode, on parle de :
Être femme rabbin aujourd’hui
Pourquoi on n’arrive plus à se parler — même en famille
Comment accompagner la mort au quotidien
L’antisémitisme, expliqué sans slogans ni surenchère
Delphine ne cherche pas à convaincre, mais à comprendre.
Un épisode nécessaire pour réapprendre à écouter, à douter, et à penser sans s’enfermer dans le noir-ou-blanc.
Les plus grandes fortunes se construisent en investissant là où personne n’ose aller. Je vous propose cette semaine un épisode dans l’univers des thèses « contrariennes » avec un expert de la finance, qui a transformé ses convictions profondes en performances.
Yves Choueifaty est le fondateur de la société de gestion d’actifs TOBAM. À mon micro, il partage ses thèses d’investisseur visionnaire.
Vous avez peut-être suivi notre voyage en Amazonie ? Je crois qu’on sous-estime à quel point la forêt fait partie de nos vies.
Un tiers de notre territoire, environ 1 500 espèces végétales, un air plus pur (jusqu’à 60 % de particules fines filtrées)… et un effet immédiat sur le stress : 30 minutes de balade, et tout va déjà mieux.
Le souci ? 9 Français sur 10 savent qu’il faut la protéger, mais 3 sur 4 ne savent pas comment.
Notre partenaire du jour, Garnier, est fier de soutenir activement WWF France en sensibilisant et en mobilisant le grand public sur l’importance de préserver les forêts françaises :
Le programme Nature Impact, qui vise la préservation de 50 000 hectares de forêts en France, est l’un des exemples d’actions menées par le WWF France pour protéger les forêts françaises
La mobilisation de 70 000 personnes autour d’initiatives concrètes en est un autre : formations sur les enjeux de la forêt, marches et courses solidaires, actions de bénévolat et dons pour soutenir la préservation des forêts françaises.
Depuis 120 ans, Garnier s’inspire de la nature.
Aujourd’hui, la marque s’engage pour qu’on puisse continuer à s’en inspirer.
Retrouvez toutes leurs actions sur : wwf.fr/prenons-soin-des-forets
Ces derniers jours et semaines, on est confrontés à des signaux contradictoires : d'un côté, la récente panne globale d'AWS qui a brièvement figé des milliers d’objets smart. Les lits se sont bloqués, les serrures restaient muettes, les lumières se sont éteintes. Un rappel utile : quand tout dépend du cloud, le confort devient vulnérable.
De l'autre, le robot NEO, conçu par la start-up californienne-norvégienne 1X, qui fait sensation : un assistant domestique humanoïde, capable de plier le linge, ranger ou servir un café, pour la modique somme de $20K ou un abonnement mensuel à $499.
Un exploit technique… qui révèle pourtant ses limites. Certaines tâches lui demandent encore trop de réflexion, au point qu’un humain doit parfois l’assister. En résumé : l’humain est aidé par un robot lui-même aidé par un humain.
À l’heure où nos smart homes croulent sous les écrans et les commandes vocales, cette édition de Magma explore la quiet home. Un autre futur domestique, sans friction et (espérons-le) moins dystopique : celui d’une technologie présente mais invisible, fluide, locale, presque silencieuse.
À lire ici : https://bit.ly/MS-lkd
#EventSXSW : SXSW, c’est le genre d’expérience qui te retourne le cerveau, dans le bon sens. Et tous ceux que je connais qui y sont allés l’an passé y retournent. À commencer par Fred Raillard ou encore Nicolas Santi-Weill. En Mars prochain, on y sera avec Clem et une partie de l’équipe. Et on vous embarque. Tech, culture, créativité, idées qui fusent, rencontres qui comptent… Si vous voulez sentir le futur au lieu d’en parler, c’est à Austin TX que ça se passe. GDIY s’associe à we are_ et organise une délégation (50 places).
On y sera. Si vous pouvez, venez vivre l’expérience avec nous.
Envoyez un mail à maxence@weare.sh de ma part pour toutes les infos pratiques.
#Livre : Envie de marcher sur les traces des grands noms de l’entrepreneuriat français ? C’est ce que vous proposent l’entrepreneure Audrey Destang et le dessinateur Kokopello dans leur livre « Succès : mode d’emploi. Les conseils des meilleurs entrepreneurs de France. » Avec humour et pédagogie, découvrez les secrets, les galères, les stratégies, les conseils bienveillants et les anecdotes savoureuses de onze dirigeants qui ont réussi dans le business. Le bonus de ce livre ? J’en ai écrit la préface, avec un seul mot d’ordre : AGIR !
#IA : Patrick Collison (Stripe), Immad Akhund (Mercury), Paul Copplestone (Supabase) et Anton Osika (Lovable) ont réuni ce qu’ils savent faire de mieux : lancer vite, scaler fort, et construire en public grâce à l’IA. Résultat : The AI-Native Startup Playbook : un guide clair, actionnable, pensé pour celles et ceux qui veulent lancer une startup IA… maintenant, pas “quand j’aurai fini de réfléchir”.
Si vous avez une idée (même floue), une intuition sur un marché ou juste l’impression que “c’est le moment”, prenez 10 minutes.
Ça pourrait être le début de quelque chose.
#Ciné : je suis allé voir “C'était mieux demain” en famille au cinéma ce week-end. On est loin du film de l’année. En revanche revoir Nikita avec mon aînée était plutôt une bonne idée.
Matt/
P.S. : On décolle pour la Chine ce week-end. Si vous connaissez des entrepreneurs français à Chongqing on est preneurs
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