La démocratie a-t-elle encore de l’avance ?

Un système s'effondre sous nos yeux, il est encore temps de le défendre

Depuis notre voyage en Chine, une question me trotte dans la tête : comment le système politique qui a dominé le monde pendant des siècles était en train de perdre son avantage compétitif ?

L’argument que j’entends souvent est simple, presque séduisant :

« Pour eux, c’est plus facile. Avec un régime autoritaire, l’État décide d’un plan à 5, 10 ou 15 ans. Tu n’as pas le choix, tu exécutes. »

Sauf que ce type de régime existe depuis très longtemps. Et pendant des siècles, il est resté à la traîne.

Ce sont les démocraties qui ont porté les grandes révolutions industrielles, la recherche, l’innovation, la puissance économique.

Alors, comment en est-on arrivé là ?

Comment des systèmes qui ont dominé si longtemps peuvent aujourd’hui paraître aussi dysfonctionnels, pendant qu'une autocratie d'1.4 milliard de personnes avance à toute vitesse ?

Les symptômes sont visibles.

Les élections permanentes empêchent de tracer une ligne claire sur le long terme.

Impossible de planifier à 15 ans quand le pouvoir peut basculer tous les 4 ou 5 ans.

L’accélération de l’information et les algorithmes poussent les responsables politiques à se polariser pour capter l’attention.

Plus c’est simple, violent, caricatural, plus cela remonte dans les fils d’actualité.

À mi-mandat, les dirigeants cessent de décider.

Leur énergie part dans la gestion de leur image, de leurs opposants, de leur réélection.

Les sociétés vieillissent, les électeurs se crispent, les jeunes désertent les urnes.

Dans une grande partie de la jeunesse occidentale, une forme de lassitude ou de désir d’« autre chose » apparaît, qui semble irrationnelle vue de l’intérieur, mais devient compréhensible lorsque l’on regarde le spectacle politique actuel.

Et le « cirque » français n’est pas une exception folklorique.

Du Brésil à l’Angleterre, de l’Italie aux États-Unis, la démocratie vacille.

Ce qui ressemble à une crise locale est en réalité une épidémie mondiale.

Il y a donc, quelque part, une cause commune.

Est-ce l’effet des réseaux sociaux, qui fragmentent la réalité et récompensent les extrêmes ?

La technologie, qui permet de tout savoir en temps réel sans offrir de cadre pour prioriser ?

La désinformation de masse, qui érode la confiance dans toutes les institutions ?

Les ingérences de puissances étrangères qui ont intérêt à affaiblir les démocraties de l’intérieur ?

Ou plus simplement l’épuisement d’un modèle qui a produit des sociétés rassasiées, où une grande partie de la population aspire à travailler moins, consommer plus, prendre moins de risques, tout en conservant des droits toujours plus étendus ?

Je n’ai pas la réponse.

Mais je suis convaincu d’une chose : si la démocratie est un cadre auquel nous tenons, alors la pire erreur serait de la sacraliser au point de ne plus oser la questionner.

De ne pas aller voir et comprendre ce qui fonctionne dans d’autres systèmes.

Ces questions doivent être posées, frontalement.

Pas pour renoncer à la démocratie, mais pour comprendre précisément ce qui ne fonctionne plus dans sa version actuelle et ce qu’il faudrait réinventer pour qu’elle redevienne capable de décider vite, fort, et loin.


> GDIY : #508 - Armand Thieberge - Brevo - La licorne la plus sous-côtée de France

Brevo vient d’atteindre le milliard de valorisation.

Pourtant personne ne le sait.

En 15 ans, son SaaSs — appelé “MailIn” puis “Sendinblue” et maintenant “Brevo” — atteint 200 millions d’euros d’ARR (revenus annuels) et devient un outil indispensable pour des dizaines de milliers d’entreprises, en France, en Europe et aux US.

Un entrepreneur sous-côté, surdouée et aux mille idées qui rappelle qu’avancer sans faire de vagues est aussi une bonne manière d’atteindre les sommets.


> La Martingale : Spatial, quantique, nucléaire : les secteurs qui vont exploser

Et si les plus grosses opportunités d’investissement des dix prochaines années se trouvaient dans la deep tech européenne ? Quantique, spatial, nucléaire : découvrez comment investir dans ces secteurs stratégiques.

Charles Beigbeder est fondateur d’Audacia, une société de gestion indépendante. À mon micro, il nous dit tout sur l’investissement dans la deep tech européenne.


Nous sommes rentrés hier de notre événement “Premières Neiges GDIY” au Club Med de Tignes. 50 invités de GDIY avec leurs plus 1. Un événement incroyable, simple à organiser parce que tout est prévu, inclus, des forfaits aux cours de ski, de la location des skis aux soirées… en passant par tous les repas.

Nos invités ont tellement été séduits que certains ont réservé la version soleil pour Noël. Et coup de chance, il reste encore des places.

Zéro logistique, pas de charge mentale : juste du soleil, du all-inclusive, et cette sensation rare de vraiment décrocher. Seychelles, Guadeloupe, Île Maurice, République Dominicaine…

Vous choisissez la carte postale — Club Med s’occupe du reste.

Si vous avez besoin d’un break, d’un vrai, regardez ici : clubmed.fr


Le Magma de la semaine : Succès des lunettes Ray-Ban X Meta : comment capitaliser sur l’interface du futur ?

Le futur ne débarque jamais d’un coup. Il s’infiltre. Cette semaine, on explore le vrai champ de bataille technologique : l’interface. Et si les Ray-Ban x Meta étaient le premier signe d’une rupture comparable à l’iPhone ? Plus d’1 million d’unités vendues, une adoption mainstream, et surtout : un basculement discret du smartphone vers… le visage.

Le message est clair : la technologie qui gagne est celle qui s’intègre, pas celle qui impressionne.

Dans Magma, on analyse les opportunités immédiates pour bâtir sur cette nouvelle grammaire du computing : https://bit.ly/MS-lkd


> Recos de la semaine

#Changerd’ordi: Le pire truc qui peut vous arriver au bureau ? Changer de système d’exploitation. La tannée intersidérale. C’est pourtant le défi que m’a lancé Samsung en me proposant de passer sur son Galaxy Book 5 Pro sur… Windows donc.

Comme j’aime les défis, j’ai accepté.

Et on en a fait une mini série un peu WTF, pour vous le présenter.

J’adorerai avoir vos retours sur les 4 épisodes sur mon post LinkedIn.

#Série : Si vous cherchez une série qui ne vous lâche pas, foncez regarder Mob Land.
C’est brut, tendu, bien joué. Chaque épisode te fait dire “ok… un dernier” avant de réaliser qu’il est 2h du mat. Et puis il s’agit de Guy Ritchie, je ne le savais pas quand j’ai commencé, et je me suis dit… évidemment !

#Docu : High School Radical, c’est LE docu-série dont tout le monde parle en ce moment et honnêtement, c’est mérité. Un lycée français transformé en laboratoire social : des ados, des idées qui s’entrechoquent, des moments de vérité incroyables. C’est brut, intelligent, hyper actuel.

#Masquedeski : Si vous aimez le ski, vous connaissez le problème du masque de ski : il y a trop de soleil pour le masque tempête / il y a trop de brume pour le masque soleil. Dans les deux cas, on y voit rien. Dans un train en Chine, j’ai rencontré un entrepreneur Suisse, qui m’a dit qu’il avait résolu ce problème avec un masque intelligent qui changeait en fonction de l’extérieur. J’ai testé ce week-end. Approuvé.

Matt/

P.S : j’aime plus que tout ma liberté d’expression et notre démocratie. Mais j’aimerais vraiment qu’on soit plus efficaces…

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Par Matt Stefani