Probablement, mais vous ne le savez pas.
J’ai écouté cet épisode fantastique du podcast de Lex Friedman avec Pavel Durov, le fondateur de Telegram.
Un personnage que je connais assez peu et que j’adorerais recevoir sur GDIY.
Avant de fonder Telegram, il avait fondé VK, une sorte de Facebook Russe.
Il avait fui la Russie en 2014, victime de pressions de la part du Kremlin et du gouvernement Russe depuis 2012, avant de lancer l’appli Telegram en réaction à ces injonctions pour proposer une messagerie 100% sécurisée et inviolable y compris par ses propres équipes techniques.
La messagerie cryptée de “bout en bout” : donc lisible uniquement sur les terminaux émetteurs et récepteurs.
Depuis Telegram s’est énormément développé. 900 millions d’utilisateurs. On parle de la deuxième application de messagerie au monde.
Et elle propose notamment des groupes et des chaînes, publiques ou privées, très prisées des manifestants, activistes et autres organisations (légales, illégales, criminelles, terroristes, etc) en tout genre.
Pour lutter contre les usages illégaux, Telegram utilise plusieurs techniques allant du simple signalement par les utilisateurs, à l’utilisation de l’IA, en passant par du “Hash-matching”, pour identifier les photos illicites échangées (très utile dans la pédopornographie).
On parle ici de dizaines de milliers de groupes et utilisateurs bannis. Tous les jours.
Dans cet épisode il y a une grosse demi-heure sur son arrestation au mois d’août en France, pour une douzaine de chefs d’accusation, comme par exemple pour complicité de :
trafic de drogue
fraude
cyberharcèlement
apologie du terrorisme
diffusion de contenus pédopornographiques
En gros, comme il ne donne pas accès aux conversations de sa messagerie aux services de renseignements, il devient complice pour un refus de coopération.
Il revient également sur les multiples demandes des services de renseignements d’accéder ou de fermer des groupes de discussions qui allaient à l’encontre de leurs politiques.
Selon Durov, il n’y avait pas d’apologie à la violence, de drogues, de mise en avant d’abus sexuels, ou encore d’incitation à abîmer des bien publics (il déclare fermer systématiquement ces groupes).
Alors il a refusé.
Il est intéressant de voir comment un dissident russe, qui a fui son pays parce qu’il subissait des pressions du gouvernement, se retrouve 10 ans après à mettre en avant qu’il subit les mêmes pressions de notre gouvernement, et plus largement de l’Europe.
Je dois vous dire que je suis très sensible à son discours sur la liberté d’expression, de dialogue, sans que l’Etat puisse s’immiscer dans mes conversations privées.
Je pense qu’il est nécessaire que nous puissions continuer à jouir de ces libertés totales.
En particulier pour éviter qu’un gouvernement moins regardant puisse décider que mon point de vue ne soit pas à son goût. Et décide de passer sous silence tous ceux qui ne pensent pas comme lui.
Mais ce débat soulève également beaucoup de questions : qui doit décider de ce qui peut ou ne peut pas être diffusé / partagé sur une telle plateforme ? Décider de ce qui est légal ou illégal ?
Où commence, où s’arrête l’apologie de la violence, du terrorisme ? La commence-t-elle en dessous de 18 ans ? 16 ans ? moins ?
Une plateforme privée peut-elle laisser passer des messages qui sont illégaux dans un pays mais légaux dans un autre ?
Pavel Dourov, qui a obtenu un passeport français en 2021 et dont le nom a été francisé en “Paul du Rove” par décret du 11 mai 2022, doit-il croupir en prison pour les chefs d’accusation qui lui sont reprochés par la justice française ?
Dans quelle mesure pouvons-nous nous différencier de la Russie de Vladimir Poutine si nous arrêtons les promoteurs les plus purs de la liberté d’expression ?
Je suis partisan d’une liberté totale de communication, car même si “je n’ai rien à cacher”, quand je regarde à quelle vitesse un pays peut vriller dans le contrôle et l’autoritarisme, je me dis que nous devons chérir notre liberté avant toute chose.
Il dit n’avoir jamais voulu être designer. Et pourtant, Mathieu Lehanneur a été élu Designer de l’année 2024 et ses œuvres sont exposées au MoMA, au Centre Pompidou ou encore au Musée des Arts Décoratifs.
Mais c’est surtout avec la vasque olympique des JO de Paris 2024 qu’il a ému des millions de personnes.
Un projet tenu secret jusqu’à la cérémonie, guidé uniquement par l’intuition et une vision rare de ce que doit être un objet : porteur d’émotion.
Dans cet épisode, il raconte l’envers du décor, son rapport à la création, et cette idée folle : ne jamais avoir de plan B.
Un échange à la croisée de l’art, du design et du dépassement de soi.
Il est de retour sur GDY et il a déjà énormément fait réagir.
Grégoire Gambatto (ex-Germinal) nous emmène en immersion dans la Silicon Valley.
Depuis San Francisco, il observe l’écart grandissant entre l’Europe et les États-Unis, et raconte sans filtre ce qu’il a découvert en lançant Ctrl+G, sa nouvelle boîte qui vend des données aux plus grands labos d’IA du monde.
“On a pris 7 buts à zéro et on se plaint de l’arbitrage”.
Il parle de discipline, de dépendance à LinkedIn, de peur, d’ambition… et de ce qu’il faut faire, concrètement, pour combler notre retard.
Un épisode brut, lucide, et 100 % Gambatto.
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Kévin Thozet est Portfolio Advisor et membre du comité d’investissement chez Carmignac. À mon micro, il explique comment gérer ses placements lorsque le dollar se dévalorise.
Il faut arrêter de peaufiner et se lancer.
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Matt/
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